Du jeudi 25 au dimanche 28 septembre 2025, toute la journée, Hotel Waldhaus Sils
Le colloque est en langue allemande, est ouvert au public et ne s’adresse pas aux seuls spécialistes mais aussi au public intéressé. Les conférences peuvent être suivies séparément.
Tarif: 180 CHF pour tout le colloque (étudiants CHF 50) / CHF 20 par conférence (étudiants CHF 10) / 30 CHF pour le concert (étudiants CHF 20).
Le colloque sur Nietzsche qui se déroule à Sils depuis 1978 s’adresse non seulement aux spécialistes mais aussi au public intéressé. Le but est de faire connaître largement les résultats de la recherche scientifique, de s’ouvrir à une réflexion critique et d’inciter à des discussions sur Nietzsche, son œuvre et la réception de celle-ci. Le colloque est en allemand.
Du jeudi 26 au dimanche 29 septembre 2024, toute la journée, Hôtel Waldhaus Sils
Ecce homo. Comment on devient ce que l’on est (écrit de 1888 à 1889, publié en 1908) est sans aucun doute l’un des textes les plus étonnants du Nietzsche tardif. Comment comprendre les titres exagérés de ses chapitres ?
L’image souvent provocante que Nietzsche construit de ses propres textes et de ses positions philosophiques, dont il souligne aussi le manque de réception, donne beaucoup à réfléchir : quelle est la stratégie rhétorique et philosophique que Nietzsche adopte lorsque, dès le titre, il fait référence à Ponce Pilate, le gouverneur romain, et dans le sous-titre à Pindare et lorsqu’il poursuit en disant : « Pourquoi je suis si sage », « Pourquoi je suis si intelligent », « Pourquoi j’écris de si bons livres », et enfin : « Pourquoi je suis un destin » ?
Justement parce que le texte a été trop vite interprété comme autobiographique et a été compris comme une éclatante manifestation d’hybris, Ecce homo exige un examen attentif : quelles formes de rapport à soi et d’auto-communication Nietzsche choisit-il ici, et pourquoi ? Peut-on considérer ce texte comme autobiographique ou s’agit-il d’une autofiction ? Quelles crises le philosophe reconnaît-il, quelles convictions défend-il ? quelles sont ses préoccupations ? Que reste-t-il de sa philosophie dans sa propre interpretation ? – Dans Ecce homo, Nietzsche dévoile une fois de plus sa formidable capacité à déployer des stratégies d’écriture et demande à ses lecteurs de s’appuyer sur un système de référence complexe d’allusions, d’expressions de convictions et de de remises en question.
Le colloque de 2024 se penchera sur les complications d‘un des textes les plus célèbres et les plus controversés de Nietzsche.
Le colloque est en langue allemande, est ouvert au public et ne s’adresse pas aux seuls spécialistes mais aussi au public intéressé. Les conférences peuvent être suivies séparément.
Tarif: 180 CHF pour tout le colloque (étudiants CHF 50) / CHF 20 par conférence (étudiants CHF 10) / 30 CHF pour le concert (étudiants CHF 20).
PROGRAMME (en langue allemande)
Du jeudi 28 septembre au dimanche 1er octobre 2023, toute la journée, Hotel Waldhaus, Sils Maria
Friedrich Nietzsche n’a pas inventé la notion de nihilisme, mais il l’a popularisé. Elle est souvent associée à «Rien n’est vrai, tout est permis», à l’incertitude et au désordre complets, à la destructivité et à la violence. Nietzsche lui-même en souligne l’abîme. Pendant longtemps, sous l’impression de l’interprétation prépotente de Martin Heidegger, on a cherché de « surmonter » le nihilisme. Cependant Nietzsche lui-même a parlé d’un «nihilisme fondamental» comme «état normal» qui ne peut être surmonté. Peut-on alors le comprendre comme l’état dans lequel nous vivons désormais : c’est à dire que la croyance en des certitudes inconditionnelles est devenue incroyable et que la plupart ont perdu la croyance en une vérité absolue, qu’une telle verité et devenue douteuse comme d’autres valeurs et que nous avons vivre avec maintenant ? Dans la mesure où nous pouvons vivre avec nous avons trouvé une variété de moyens pour au moins contenir la destruction et la violence. Donc refusons-nous de voir l’abîme du nihilisme ou n’existe-t-il pas du tout ? PROGRAMME (en allemand)
C’est cette problématique que le colloque abordera à travers des conférences, des discussions et des groupes de lecture.
Le colloque est en langue allemande, est ouvert au public et ne s’adresse pas aux seuls spécialistes mais aussi au public intéressé. Les conférences peuvent être suivies séparément.
Tarif: 180 CHF pour tout le colloque (étudiants CHF 50) / CHF 20 par conférence (étudiants CHF 10) / 30 CHF pour le concert (étudiants CHF 20).
Du jeudi 29 septembre au dimanche 2 octobre 2022, toute la journée, Hotel Waldhaus Sils
Le colloque est cette fois-ci consacré à une œuvre de Nietzsche dont le titre est depuis longtemps devenu un mot célèbre. En 1878, Nietzsche publie son premier livre d’aphorismes. Il dédie ce « recueil de pensées » à la « mémoire de Voltaire », se présentant ainsi ostensiblement comme un « philosophe des lumières » et scellant du même coup sa rupture avec Richard Wagner. L’année suivante, il publie « Opinions et sentences mêlées » et, en 1880, le livre « Le Voyageur et son ombre », écrit en 1879 à St. Moritz. En 1886, il réunit les trois livres avec des nouvelles préfaces en un ouvrage en deux volumes sous le titre programmatique de 1878 : « Humain, trop humain. Un livre pour esprits libres ».
Dans ses quelques 1400 aphorismes, Nietzsche développe un vaste panorama de sa nouvelle pensée des « Lumières », qui veut opposer la science moderne de la nature à la philosophie, la religion et la morale traditionnelles.
C’est cette problématique que le colloque abordera à travers des conférences, des discussions et des groupes de lecture.
Et comme le dit Nietzsche? « On critique le plus violemment un homme, une œuvre, lorsque l’on en dessine l’idéal. » (Opinions et sentences mêlées, § 157)
Le colloque est en langue allemande, est ouvert au public et ne s’adresse pas aux seuls spécialistes mais aussi au public intéressé. Les conférences peuvent être suivies séparément.
Tarif: 180 CHF pour tout le colloque (étudiants CHF 50) / CHF 20 par conférence (étudiants CHF 10) / 30 CHF pour le concert (étudiants CHF 20).
Programme (en allemand)
Nietzsche diagnostiqua une éclatante dégradation des valeurs de son époque. Selon lui, les causes de l’apparition d’un nihilisme destructeur sont nombreuses: disparition d’une unité culturelle, déclin des institutions pédagogiques, érosion des fondements de l’État, disparition de la métaphysique, autosuppression de la morale, crise de l’art moderne. Nietzsche analyse le délabrement des valeurs comme une conséquence obligée d’un nihilisme pénétrant tous les domaines de la culture et de la société. Par ailleurs, surtout dans ses écrits tardifs, il réfléchit à l’inversion des valeurs. À cette fin, il faudrait d’abord déterminer ce que sont les valeurs traditionnelles, puis trouver de nouveaux critères pour de nouvelles valeurs qui ne disparaîtraient pas aussitôt dans le tourbillon du nihilisme général.
Cette tâche paraît aujourd’hui plus urgente que jamais. À l’époque des «faits alternatifs» et de la révolution numérique qui rend les événements de la vie humaine complètement virtuels, la vérité est en crise, ce qui conduit à une évaluation entièrement arbitraire des valeurs. Des valeurs sans fondement, sans valeur, sont posées et circulent librement. Cependant, il existe actuellement une prise de conscience progressive de la crise écologique mondiale – le désert s’étend littéralement – et un retour aux valeurs et aux impératifs moraux, dont le statut philosophique reste encore largement inéclairci et qui semble ignorer la critique absolue de Nietzsche, voire doit l’ignorer.
Quel potentiel recèlent la critique de Nietzsche sur les valeurs et sa vision d’une inversion des valeurs dans les discussions actuelles?
Le colloque est en langue allemande, est ouvert au public et ne s’adresse pas aux seuls spécialistes mais aussi au public intéressé. Les conférences peuvent être suivies séparément.
Tarif: 180 CHF pour tout le colloque (étudiants CHF 50) / CHF 20 par conférence (étudiants CHF 10) / 30 CHF pour le concert (étudiants CHF 20). Cette année, il y a une obligation d’inscription.
Programme (en langue allemande)
Nietzsche a bousculé les stéréotypes sur les sexes. Bien avant les controverses féministes sur le fait que l’identité sexuelle masculine ou féminine soit issue du sexe ou du genre, il a étudié l’influence des facteurs biologiques et des normes sociales et culturelles sur la perception de soi-même de l’être humain, confronté en permanence aux besoins contradictoires du corps et de l’esprit. Nietzsche constate, selon un point de vue physiologique, qu’«au fond de nous-mêmes, tout au fond, il se trouve quelque chose qui ne peut être rectifié, un rocher de fatalité spirituelle» (Par-delà le bien et le mal, § 231), dont le poids lie l’identité du Moi à la terre. En tant que philosophe et psychologue, il s’intéresse au noyau du Moi, qui s’oppose obstinément à tout enseignement venu «d’en haut». Les exigences spirituelles sous forme de normes morales et spirituelles ne peuvent pas influencer le sexe parce qu’elles se heurtent à ce rocher.
Une autre coordination s’avère donc nécessaire entre le «bas» et le «haut». Pour l’homme «qui est né maître» (ibid., § 293), Nietzsche développe des constructions idéales de masculinité qu’il distingue âprement des modèles d’autodétermination féminine. Ses attaques acérées contre «la femme en soi» sont légendaires et lui ont acquis une réputation de misogynie. Mais on oublie souvent qu’il se moqua également avec virulence des prétentions des hommes sur leur rôle masculin spécifique.
L’opposition entre vérité et mensonge, si actuelle dans la politique mondiale, a perdu son innocence avec Nietzsche. Puisque nous ne détenons pas la vérité en soi, ce qui est vérité ou mensonge est devenu arbitraire, et de bien des manières, non seulement au niveau politique et médiatique mais aussi philosophique et scientifique. De telles décisions peuvent être morales ou au-delà de la morale, factuelles ou contrefactuelles. En tant que «fou», poète et philosophe de l’avenir, Nietzsche a ouvert dans son œuvre un spectre fascinant sur la façon de jouer avec les irritantes marges de décision.
Le colloque est ouvert au public et ne s’adresse pas aux seuls spécialistes mais aussi au public intéressé. Les conférences peuvent être suivies séparément.
Tarif: 180 CHF pour tout le colloque / 20 CHF par conférence / 30 CHF pour le concert. Il n’est pas nécessaire de s’inscrire à l’avance.
Dans son livre autobiographique tardif Ecce homo, Friedrich Nietzsche déclara qu’Ainsi parla Zarathoustra était son œuvre centrale: «Dans mes écrits, Zarathoustra est une œuvre qui se tient en elle-même.» Ainsi parla Zarathoustra était un «livre issu de l’air des cimes». Nietzsche en trouva le concept à Sils-Maria, «à 6000 pieds au-delà des hommes et du temps». Nietzsche exprime aussi dans Ecce homo sa reconnaissance pour le «don du dernier trimestre» que sont les Dithyrambes de Dionysos. Ce dernier poème de Nietzsche résulte d’un remaniement du Zarathoustra au cours de l’été 1888 à Sils.
Les conférences et les groupes de lecture du colloque Nietzsche de 2017 seront consacrés à ces deux œuvres, à leur rapport entre elles et aux questions philosophiques et littéraires que pose leur lecture de nos jours.
Les conférences de chercheurs nietzschéens internationaux réputés sont suivies de groupes de lecture et d’un «Forum de jeunes chercheurs nietzschéens » avec des exposés de jeunes scientifiques.
Le colloque est ouvert au public et ne s’adresse pas aux seuls spécialistes mais aussi au public intéressé. Les conférences peuvent être suivies séparément.
Tarif: 180 CHF pour tout le colloque / 20 CHF par conférence / 30 CHF pour le concert. Il n’est pas nécessaire de s’inscrire à l’avance.
Au-delà d’une classification souvent sans nuance de Nietzsche dans une tradition antidémocratique, le colloque cherche à découvrir le cœur de la pensée politique du philosophe sous divers aspects. Les conférences de chercheurs nietzschéens internationaux réputés sont suivies de groupes de lecture et depuis peu d’un «Forum de jeunes chercheurs nietzschéens » avec des exposés de jeunes scientifiques.
Dans son cinquième tome du «Gai Savoir», qui parut 5 ans après les quatre premiers, Nietzsche approfondit à nouveau sa philosophie dans 40 aphorismes marqués d’une gaîté mûrie et détendue et dans un épilogue dansant. Il parle de la «musique de la vie», qui a dominé la philosophie depuis toujours avec son idéalisme. Des chercheurs nietzschéens internationaux réputés veulent à nouveau la faire entendre.